Pierre Dhainaut est né à Lille en 1935. Avec Jacqueline, rencontrée en 1956, il vit à Dunkerque (où s’effectuera toute sa carrière de professeur).
Après avoir été influencé par le surréalisme (il rendit visite à André Breton en 1959), il publie son premier livre, Le Poème commencé (Mercure de France), en 1969. Rencontres déterminantes parmi ses aînés : Jean Malrieu dont il éditera et préfacera l’œuvre, Bernard Noël, Octavio Paz, Jean-Claude Renard et Yves Bonnefoy auxquels il consacrera plusieurs études. Déterminante également, la fréquentation de certains lieux : après les plages de la mer du Nord, le massif de la Chartreuse et l’Aubrac.
Une anthologie retrace les différentes étapes de son évolution jusqu’au début des années quatre-vingt dix : Dans la lumière inachevée (Mercure de France, 1996). Ont paru ensuite, entre autres : Introduction au large (Arfuyen, 2001), Entrées en échanges (Arfuyen, 2005), Pluriel d’alliance (L’Arrière-Pays, 2005), Levées d’empreintes (Arfuyen, 2008), Sur le vif prodigue (Éditions des vanneaux, 2008), Plus loin dans l’inachevé (Arfuyen, 2010, Prix de littérature francophone Jean Arp) et Vocation de l’esquisse (La Dame d’Onze Heures, 2011). Ces recueils pour la plupart sont dédiés aux petits-enfants. Il ne sépare jamais de l’écriture des poèmes l’activité critique sous la forme d’articles ou de notes : Au-dehors, le secret (Voix d’encre, 2005) et Dans la main du poème (Écrits du Nord, 2007).
Nombreuses collaborations avec des graveurs ou des peintres pour des livres d’artiste ou des manuscrits illustrés, notamment Marie Alloy, Jacques Clauzel, Gregory Masurovsky, Marc Pessin, Yves Picquet, Isabelle Raviolo, Nicolas Rozier, Jean-Pierre Thomas, Youl, etc. À consulter : la monographie de Sabine Dewulf (Présence de la poésie, Éditions des vanneaux, 2008) et le numéro 45 de la revue Nu(e) préparé par Judith Chavanne en 2010.
Il a publié en 2013 La parole qui vient en nos paroles, une autobiographie critique (L’Herbe qui tremble), et Rudiments de lumière, des poèmes (Arfuyen), pour lesquels il vient de recevoir le Grand Prix de Poésie de la Société des Gens de Lettres, et en 2014, De jour comme de nuit, avec Mathieu Hilfiger, aux éditions Le Bateau Fantôme.

 

Michèle Finck a publié quatre livres de poèmes, dont trois aux éditions Arfuyen : Balbuciendo (2012), La Troisième Main (2015, Prix Louise-Labé), Connaissance par les larmes (2017, Prix Max-Jacob). Professeure à l’université de Strasbourg, elle a aussi publié des essais sur la poésie moderne européenne.

 

Mathieu Hilfiger, né en 1979 à Strasbourg, crée une œuvre polymorphe sans discrimination de formes : poèmes en vers et en prose, théâtre, récits, fragments, articles, entretiens, etc., souvent présentés dans des ouvrages et revues. Il est docteur en littérature. Il dirige les maisons d'édition littéraires Le Bateau Fantôme, dont les titres sont conçus et imprimés en France sur des papiers écologiques d’excellence, et Le Ballet Royal, spécialisée dans les formes brèves. Derniers ouvrages parus : Samson sur la colline (Thot, 2018, théâtre), Proxima Centauri (Le Ballet Royal, 2018, théâtre, préface de Michèle Finck), et Braver la nuit (Les Silence qui roule, 2020, poésie, livre d’artiste).

 

Guillaume Steudler, né à Paris en 1980, vit en région parisienne. Après des études de droit puis d’histoire de l’art, il obtient en 2007 un diplôme en Design graphique. Il exerce depuis le métier de graphiste (presse-édition-web).
Comme beaucoup, très jeune il dessine et peint – lui ne cessera jamais de le faire. Il développe ainsi depuis longtemps une activité de plasticien, où se mêlent, sur des formats et des supports très divers, des techniques traditionnelles (acrylique, aquarelle, encre, pastel, crayon, feutre, stylo, plume) et d’autres plus modernes (transfert de papiers imprimés et de lettrages, collages, photomontage), sans qu’aucune frontière ne parvienne à les séparer. Car Guillaume Steudler opère sur lui un travail mental de décapage progressif des faux carcans, dont témoignent ses œuvres : travail par couches et plans successifs (jeux de cache-cache et palimpsestes) et mobilisation de formes récupérées sans discrimination (avec une préférence pour les animaux et les êtres les plus primitifs – coquillages, champignons ou insectes –, mais aussi les mécaniques).
En effet, pour lui, de même qu’aucun moyen ne saurait être négligé pour représenter, autant rien ne serait en soi indigne d’être représenté. Cette pratique, que l’on pourrait qualifier de « naturalisme brut », incessant work in progress, nous donne à voir la vie poétique et colorée qui agite un monde où flottent des images issues de l’enfance, comme des visions d’enfants qui auraient traversé la rigueur de l’âge adulte.

 

Caroline François-Rubino est peintre. Née en 1960 à Argentan, elle vit dans les Pyrénées-Atlantiques.
Le paysage façonne son langage pictural. Elle dit « peindre ce qu’elle ne pourrait photographier » : un espace aux multiples sentiers invitant à découvrir des itinéraires imprévisibles et à percevoir le temps qui passe.
Elle travaille en collaboration avec de nombreux poètes dont Pierre Dhainaut, Michaël Glück, Sabine Huynh, Luis Mizón, Christian Monginot, François Rannou, Luigia Sorrentino, Salah Stétié et John Taylor.
Cette complicité avec l’écriture poétique se définit pour elle comme « une aventure sans cesse nouvelle. Un livre d’artiste naît comme la preuve d’une véritable alchimie. Là où la parole et l’image ont fusionné sur le papier apparaît la promesse d’une longévité où rien ne reste figé, où rien n’est terminé, perpétuellement fragile.»
Elle a illustré notamment :
Kvar lo, de Sabine Huynh, éditions Æncrages & Co, coll. Écri(peind)re, 2016
Boire à la source / Drink from the Source, de John Taylor, éditions Voix d'encre, 2016
Hublots / Portholes, de John Taylor, éditions L'œil ébloui, 2016
The Dark Brightness, de John Taylor, Xenos Books, 2017
Grassy Stairways, de John Taylor, MadHat Press, 2017
Vent / Wind, de John Taylor, éditions Æncrages & Co, livre d’artiste, 2017
Figure de l’eau / Figura d’acqua, de Luigia Sorrentino, éditions Al Manar, 2017
Paysage de genèse, de Pierre Dhainaut, éditions Voix d’encre, 2017
Après les jours, de Christian Monginot, éditions L’herbe qui tremble, 2017
Sur l’aube d’un ciel taché d’encre, de Michaël Glück, Propos 2 éditions, 2017
Site : www.caroline-francois-rubino.com